L' UNESCO apporte un soutien à la sécurité des journalistes en Haïti

UNESCO apporte un soutien à la sécurité des journalistes en Haïti à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.


COMMUNIQUÉ DE PRESSE


Pétion-Ville, le 3 mai 2024.-


Haïti est devenu l'un des pays les plus dangereux au monde pour les journalistes, avec 11 travailleurs des médias tués depuis janvier 2022. À l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, l'UNESCO continue d'apporter un soutien à la sécurité des journalistes couvrant la crise sur le terrain.

En Haïti, la situation des journalistes est de plus en plus alarmante. Depuis la dégradation de la situation sécuritaire, plusieurs journalistes ont été assassinés, kidnappés ou blessés. Aujourd’hui, les journalistes alarmés fuient le pays, réduisent leur couverture médiatique ou quittent définitivement la profession. Des médias sont vandalisés, les locaux saccagés par des bandits et des équipements totalement détruits. Les récentes attaques incluent des actes de vandalisme contre le journal "Le Nouvelliste".

Pour répondre aux besoins les plus urgents des journalistes haïtiens, l'UNESCO soutient depuis plusieurs mois des formations à la sécurité et à la gestion des risques pour plus de 50 travailleurs des médias. Face à une nouvelle détérioration de la situation dans le pays et à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l'Organisation fournit le matériel de sécurité nécessaire, notamment des masques à gaz, des casques et des gilets tactiques. Ce soutien a été rendu possible grâce au Mécanisme de réponse aux crises du Fonds mondial pour la défense des médias.

Selon une enquête menée par l'UNESCO auprès de 86 journalistes haïtiens, 76 % d'entre eux ont été confrontés à des menaces liées à leur profession - 62 % ont été confrontés à du harcèlement verbal et en ligne, tandis que plus de 30 % ont été victimes de menaces physiques. Cinquante-quatre pourcent ont indiqué que ces menaces ont eu un impact sur leur travail journalistique. Ces attaques menacent la liberté de la presse et entravent gravement la capacité des journalistes à exercer leur métier et à fournir des informations vitales. Haïti risque de plus en plus de devenir une "zone de silence", avec des conséquences graves sur l'accès à l'information pour la population locale et le monde entier. Les journalistes doivent pouvoir exercer leur rôle essentiel pour garantir le droit de la population à l’information dans un contexte de crise. L'UNESCO réitère sa condamnation pour la mort du journaliste Ricot Jean, et appelle à l’arrêt de la violence ainsi que la protection des journalistes en Haïti.

L’UNESCO promeut la sécurité des journalistes au travers de campagnes de sensibilisation mondiale, d’un renforcement des capacités des acteurs ainsi que l’adoption de mesures spécifiques, notamment dans le cadre du Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité.


Pour plus d’information sur les interventions de l’UNESCO, visitez l’adresse suivante : https://www.unesco.org/fr/safety-journalists


FIN

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