Un mode de vie de sagesse dans un monde de vie de folie

« La vie est un rêve pour les sages, un jeu pour les fous, une comédie pour les riches et une tragédie pour les pauvres», écrit Sholem Aleichem.

New York, USA, 19 janvier 2023 – 

Tout cela c’est pour dire que le monde est fait de rêve. De rêve de toutes sortes. Des rêves de tout genre. Tout le monde en a un. Même un rêve inimaginable. Où, irréalisable, peut-être. Martin Luther King lui aussi, il avait un rêve.

Mais dans l’ensemble, c’est quoi le rêve rêvé d’un sage et celui d’un fou ? 

La sagesse vient avec l’âge et les expériences. Des expériences vécues. Des expériences acquises à partir des haut et des bas d’une vie de confusion. D’une longue vie de lutte d’une longue marche dans la vallée de l’ombre d’une maladie incurable et finalement de la mort.

Ainsi, avec le temps, comme il a beaucoup vu, entendu et même trop vécu, le sage aime garder le silence. Il n’est plus bavard comme autrefois. Question pour dire, s’il n’est pas forcément obligé de parler ou faire des commentaires, dans bien des circonstances, contrairement aux tonneaux vides qui font beaucoup plus de bruit, lui il ne dit rien. Il se taire. Il observe. Et il médite.

Ce qui fait, s’il est facile de comprendre l’action anormale d’un vieux fou au pouvoir, il est très difficile de cerner le rêve d’un sage qui sagement contrôle la folie, l’avarice et l’étroitesse des individus vaniteux qui sont arrogants, méprisants et irritants.

Dans ce contexte, un sage est un personnage qui aime méditer sur les choses, sur des événements et surtout du comportement inapproprié d’un vieux fou. D’un fou qui pense à l’argent facile fait dans de mauvaises conditions dans des accords signés avec des bandits légaux et illégaux, dépendamment des circonstances.

Le sage médite aussi sur le comportement anormal d’un fou qui, pour un poste politique et des privilèges temporaires, tout en signant des accords, fait des compromis très compromettants au point d’hypothéquer certains acquis démocratiques de plus de trente-six ans.

Ce fou, dans leur jeu macabre avec une équipe de mascarades, est celui qui refuse de croire que, même le pouvoir à vie est éphémère. C’est aussi celui qui croit que le pouvoir déraillé de l’autre peut, après plus de dix-huit mois de mauvaise gouvernance et des accords mal accordés, retourner un pays qui meurt sur les rails de la démocratie.

Le vieux peut toujours, dans une tentative de rassemblement de leaders politiques, mais surtout de tendance progressiste, monter son propre équipe de transition, mais cela ne changera rien dans le panorama d’une crise politique généralisée. Encore plus une démocratie sans démocrates, voire nationaux.

Une démocratie sans démocrates avec la volonté de changement dont l’ambiguïté est un compromis politique faute de compromis social et de développement économique durable.

De cette compromission politique, il n’y a pas de concession mutuelle, sinon que la mise en œuvre d’une stratégie machiavélique d’un vieux qui dans sa folie de pouvoir autoritaire veut gagner du temps. Du temps pour ne rien faire d’autre, que de jouir des privilèges du pouvoir et exécuter aveuglément les diktats de l’autre qui n’a rien à voir de positif, absolument avec Haïti.

Pendant que les affairistes politiques aussi bien que les hommes d’affaires qui veulent tout avoir même là où il n’y a plus rien à gagner, dans cet environnement de comédie faites de comédiens amateurs sur une scène de théâtre, ils profitent de ce méli, mélo pour faire avancer leur agenda politique et économique dans ce grand Bric-à-Brac désorganiser de toute forme de bonne gestion administrative.

Entre-temps, les pauvres dans les quartiers populaires, dans des zones urbaines et rurales du pays, vivent au quotidien des mauvais moments d’angoisses et de tragédies difficiles d’une vie de misère.  Une tragédie de misère qui, face à l’arrogance continue des politiciens traditionnels du pouvoir et de l’opposition ainsi que de l’opulence des hommes d’affaires, mérite en bonne et due forme, une revanche populaire.

Puisque, la mise en scène des projets démoniaques des démons locaux et le développement de la nouvelle théorie de diabolisation des anciens alliés par l’oligarchie internationale afin de pérenniser la tragédie de misère du peuple, interpelle quotidiennement la conscience du rêve-éveillé des nationalistes progressistes à mettre un terme à cette exploitation à outrance que subissent les masses des classes défavorisées.

Le manque d’argent est la racine de tout mal, écrit Mark Twain. Mais se prostituer politiquement dans toutes sortes de malversations et de combines avec des prostitués politiques au pouvoir pour faire de l’argent sale, est le commencement infini d’un mal qui se fait grand dans la petitesse.

Mais de toutes les préoccupations, quand pour un poste dans un gouvernement, un politicien négocie son honneur familial et idéologie politique à tout prix, donc c’est ne pas comprendre certaines choses. Participer à un conseil de gouvernement dans un pays où les gangs armés imposent leurs propres lois de gouvernance machiavélique à toute une population, c’est signer un pacte de sacrifice avec le diable. C’est comme danser politiquement dans un tête-à-tête une longue musique boléro avec des récalcitrants de mauvaises odeurs, si désagréable qu’elle est capable d’infecter tout l’environnement de la vie politique.

Mais que faire ? Il faut contribuer. Il faut participer. Tout le monde ne peut pas rester à l’écart, disait, pour justifier son poste dans un gouvernement de faites, un ancien ministre de Facto. De toute façon, en attendant de trouver une réponse à cette question, s’il y a une chose qui est sure, ils sont rares des hommes politiques en Haïti qui se soucient de toutes ses histoires susmentionnées. Ils oublient que ‘’la liberté n’est pas l’absence d’engagement, mais la capacité de choisir’’, écrit Paulo Coelho.  Ils sont pressés.  Ils n’ont pas de temps à perdre.

Et dans leur urgent besoin d’arriver au pouvoir à tout prix, la majorité des politiciens haïtiens, dans bien des cas, ne font pas une idée des risques et des conséquences surtout négatives qui peuvent en découler quand, au nom d’un semblant accord, ils rejoignent un gouvernement corrompu d’un vieux sans projet démocratique.

Donc, retrouver des hommes de main dans leur haine de l’âme méchante pour continuer dans des sentiers obscurs et ténébreux du crime, à savoir : faire couler du sang dans les quartiers populaires, c’est définitivement approuvé un accord qui est mal accordé.

« Rappelez-vous toujours, il vaut mieux être spectateur du cirque, que d’en faire partie. Quand un clown ou un bouffon entre dans un Palais, il ne devient pas Roi : Le Palais devient un cirque », disait l’autre.

Alors, à bon entendeur, salut.


Crédit: Esau Jean-Baptiste 


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